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ETRANGES RAPPROCHEMENTS

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SHIBARI :

Art véritable, esthétique et érotique, dérivé d'une technique ancestrale de torture des samouraïs, pour les uns.
Jeu sexuel pervers de domination-soumission ; déviance sadique pour les autres. (Appelé plus génériquement bondage).

 

Bondage

Exemple de shibari.




YOGA :
"Le but du yoga selon la conception occidentale est la quête d'une harmonie, d'une unité corps et esprit, et de méditation. "
Le yoga est une philosophie qui nous vient des Indes, le shibari du Japon.

 

Padahastasana

Exemple de yoga, ou apprendre à se marcher sur les mains.

 

 

 

DANSE CLASSIQUE :


Discipline sado-masochiste nécessaire pour entrer dans le corps de ballet d'un opéra.

 

Danse (1)

Exemple de contorsions qu'exige la danse classique.

 

 

Pas de rapport entre ces trois choses, me direz-vous. Ben SI !...

Regardez bien :

 

A1

 

Yoga

 

 

B1

Bondage

 

B3

Yoga

 

 

B2

Bondage

 

 

 

B5

Yoga

 

 

B6

 

Vous devez commencer à comprendre, mais je vais enfoncer le clou :

 

 

 

B11

 

B12

!!!...

 

 

 

B8

 

B9

 

 

En fait, la seule chose qui manque, dans les trois cas, ce sont les CORDES !... Regardez cela :

 

B13

 

B14

Saisissant, non ?...

 

 

Danse (2)

 

B (909)

 

 

Danse

La preuve par l'image !...

 

B5

 

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Et cette demoiselle qui le fait sans cordes, mais qui se livre à une fellation du genou !...

 

 

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Imaginez cette pose averc quelques mètres de bon chanvre...

 

 

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Et celle ci, donc !... Râââh !...

 

Bon, j'arrête ici, sinon ça va devenir érotique et je m'en voudrais. Pour terminer, admirez le travail de ce monsieur, en pleine méditation sur une patte jambe.

 

hatha-yoga

J'espère qu'il saura se démêler...

 

 

 

 

 

 

 





Des Chevaux et des Fesses

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Tout à l'heure, voilà que je croise quelqu'un dans le miroir de la salle de bains. Vu  que je  vis rigoureusement seul je ne puis en douter, c'est moi.
J'évite les platitudes d'usage : "Tiens, toi zici ?... Çà fait longtemps, didonc !..."
"Eh oh, dis tout de suite que je me lave tous les 18 février pour mon anniv !... "
Je calme le jeu,  je ne vais quand même pas me friter avec moi-même ; j'en viens à l'important :

     - Chais pas si tu te rends bien compte, mais ça fait un bout de temps que tu n'as rien posté sur le blog.
     - Je sais.  Mais j'ai plein de trucs à faire, ça me prend la tronche. La "Musardine", tout ça...
     - Ah !... "Maribel" ?... Me dis pas que tu vas reprendre ce bouquin devenu mythique ?...
     - Si !...  J'ai même bien avancé. Mais y a d'autres choses en projet, maintenant. J'ai revu Claude Bard, il y a peu, à Paname. Il est  intéressé par un recueil de dessins. Des crobards, entre autres.
      - C'est qui çui-là, Cro Bard ?... 
     - Non !... Claude Bard, c'est juste le boss de la Musardine, l'éditeur, quoi !... Me fais  pas avoir des probs, pour une fois que je rencontre un éditeur sympathique !...

 

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     - Abaouais, chuis con bête !... En attendant, ton blog est bien creux. T'as pas une idée ?... Un truc vite fait ?...
     - J'en ai des tas. Mais c'est jamais vite fait.
     - Bon alors !... Quoi, par exemple ?...
     - Je voulais parler de Le Rallic, depuis un bout de temps. Etienne Le Rallic.
     - Un Breton ?... Il a fait quoi ?...
     - Ça sent pas vraiment le Sud-Ouest, mais c'est pas ce qui compte !... C'est un illustrateur. Il a fait surtout plein de  BD. Il était né en 1891, il est mort en 1968.
      - Ça nous rajeunit pas...
      - Dis, t'as encore beaucoup de lieux communs à lâcher comme des...
      - Montre un peu ce qu'il faisait.

 

Animaux

C'était un spécialiste des bestioles... Pas comme Calvo, bien sûr, mais il a fait pas mal dans le genre.

 

- C'est qui, Calvo ?... C'est sexy ?...
- Non. Ramène pas tout au cul, si tu veux bien.
- L'autre, eh !... C'est toi qui dit ça ?...
- Je parlerai de Calvo un autre jour. Ou pas.

 

 

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Mais son grand truc, à Le Rallic, c'était les chevaux. Une vraie passion.

 

Le-Rallic

 

Le style de ses estampes, à cette époque, m'évoque très fort le remarquable dessinateur anglais Harry Eliott. Je crois en avoir déjà parlé sur le blog, mais je ne sais plus où.

 

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Même la signature de Le Rallic semble emprunter au style d' Eliott...

 

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Un auto-portrait d'Etienne, en tenue d'équitation, comme de bien entendu... Car il pratiquait, je suppose que tu avais compris. La cravache, les éperons... Le cheval, quoi !...

- Les vilaines filles...
- Arrête !... T'es pénible à la longue !...

 

Mais revenons à ses débuts : il travaille pour "Le Rire" et "Le Sourire", deux incontournables du dessin fripon humoristique. Il dessinera également pour "La Vie Parisienne", monument du genre, à l'instar des grands comme Giffey, Hérouard, Millière, Fontana...

 

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Le Sourire 1911

 

- C'est du joli dessin, mais je trouve qu'il dessine mieux les chevaux que les filles...
- Tais-toi !... Mais Etienne Le Rallic s' est surtout affirmé dans le domaine de la Bande Dessinée, dans les années 1950. Les grands débuts de la BD, en  somme. La BD pour la jeunesse, naturellement, soumises à des règles strictes de décence et de morale.

- Ca m'agace quand tu emploies des mots que je ne comprends pas...

 

 

Cap

Ça, c'est de la BD à l'ancienne !... "Capitaine Flamberge", seize images sur la planche, et c'est pas pour meubler !... L'action, les arrières-plans... De nos jours, on dirait "trop chargé, pas assez lisible"...

 

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Sitôt qu'il en a l'occase, notre Breton fou dessine des canassons... Ici, une bande intitulée "Les Trappeurs". (Parue dans "L'Intrépide", mais je ne suis pas sûr).

- Pasque tu vérifies même plus tes sources, maintenant ?... Tu te prends pour un journaliste ?...Wikipédia copié-collé ?... C'est écrit dessus, que c'est paru dans "l'Intrépide" !...
- Ta gueule.

 

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Et que nous y voilà !... Le Rallic dessine plein de couvs pour le Journal de Tintin !... (Avec à chaque fois des chevaux...)

 

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-Tu peux me dire ce que ce dessin de l'honorable Cheneval vient faire ici ?... Hmmm ?...
- Ma fangue a lourché. Enfin non, j'ai vu un fouet, j'ai pas fait gaffe. Çà n'a rien à voir.
- Obsédé !...

 

 

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Je voulais juste faire une allusion à mon ami Paul Cuvelier qui, à la même époque, dessinait aussi des couvs pour Tintin... Avec des bourrins !...Et si Le Rallic avait dessiné des choses légères, l'ami Cuvelier en avait fait bien d'autres, mais dans un domaine plus privé. Sa dernière compagne...

 

Brigitte

Que j'ai eu le privilège de rencontrer...

 

 En 1938, Le Rallic illustre un bouquin sur la flagellation, comme il y en eut tant dans ces décennies, les plus célèbres de ces éditions étant "Les Orties Blanches", et "La Librairie Artistique et Parisienne", sous la houlette de Jean Fort.

 

 

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Pour illustrer ce titre aux éditions "Prima", Le Rallic prend le pseudo de "R. FANNY". Pourquoi Fanny ?... Parce que c'est celle dont on embrasse le cul quand on perd à la pétanque ?... Nous ne le saurons sans doute jamais. Ni qui a signé l'ouvrage "Armand Du LOUP"...

Je ne peux m'empêcher de faire un parallèle avec René Giffey :


http://waldoblog05.canalblog.com/archives/2010/10/20/19383358.html 

Ce dernier était un balaise de la bande dessinée "honnête", comme Étienne ; il publia comme lui au "Rire", "Sourire" et "Vie Parisienne"...

 

-Tu l'as déjà dit...
-Tu commences à me gonfler sérieux.

Mais Giffey, je lui connais trois bouquins SM illustrés, et Le Rallic, un seul. A noter aussi que Giffey ne s'est pas planqué derrière un pseudo...

- Alors ?... On en vient au fait ?...
- Mmmmhh...

 

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- Fessée aux orties, visiblement... Sans protection de la main, je ris !... Ou alors, on se demande qui est la plus maso !...
- Sans doute l'illustrateur n'est-il pas acteur dans la vie...
-Très juste. Parfois, t'es assez réfléchi...

 

 

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LR (3)

- Là, ce qui m'interpelle, ce sont les culs.
- Tu m'étonnes !...
- Non, je veux dire, comment Le Rallic, dessinateur réaliste ô combien, peut-il dessiner des culs absurdes, hypertrophiés, finalement moches ?... Parce que c'est tout sauf joli à regarder, des culs pareils !...

 

 

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Ben voilà, je n'ai pas lu le bouquin, mais je ne sens pas l'illustrateur très impliqué. Dieu sait ce qui l'a amenéà faire ce boulot... On peut aimer les chevaux et pas la cravache...

- Tu veux dire quoi, là ?...

- MEEERDE !...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ping-Pong...

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Les Chinois m'étonneront toujours. Ils ont inventé la roue, la poudre à canon, et plus près de nous, les exécutions capitales financées par les parents des condamnés. Mais surtout, le capitalisme communiste, fallait tout de même le faire !...

Eh bien, voilà un directeur de banque (il en faut pour le capitalisme communiste) La "Changzhi Zhangze Rural Commercial Bank" qui a inventé une manière peu courante de sanctionner les mauvais employés : Il les fesse à vigoureux coups de paddle !...

 

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Chine (2)

Sur une vaste scène digne d'un music-hall, et devant un parterre de spectateurs -sans doute des collègues- les punis sont alignés en rang d'oignons, et se font échauffer les miches par le petit chef qui aboie des choses que je ne comprends pas...

Mais il semble que d'autres, s'ils évitent la honte de la fessée, sont tondus !...

http://www.lapresse.ca/actualites/insolite/201606/21/01-4994022-chine-la-fessee-a-des-employes-non-performants.php

 

On imagine Gérôme Kerviel fessé déculotté par le dirlo de la SG !...
Nous avons encore beaucoup à apprendre des Chinois !...

 

 

RENCONTRES...

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Qui n'a pas eu, à l'école, la tentation parfois, de copier sur le devoir du voisin ?... C'est laid, d'accord, mais c'est compréhensible, quand on est en difficultés dans l'exercice et que l'autre chien semble y nager à l'aise... Bien sûr, les instits de mon époque qui n'étaient pas des glands, repéraient assez rapidement les "similitudes" trop poussées, et les conséquences étaient parfois claquantes, ça dépendait du fumeur de pipe en blouse grise.


C'est un peu différent lorsque dans le dessin, un auteur en pompe un autre. Surtout quand il s'agit de pros, et même de pros talentueux... Alors pourquoi ?... En plus, ils devraient bien se douter qu'il y a des gars qui ont l'oeil et qui vont détecter l'"emprunt"... Loin de moi l'dée de répondre à cette question, mais j'ai fait un petit tour dans mes dossiers et j'ai trouvé ces images amusantes...

 

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Superbe dessin de Sardax, un grand dans le domaine de la suprématie féminine. (Et un grand tout court, j'aime énormément sa technique.)

 

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Et voici un dessin de Nanshakh. Hmm... C'est fichtrement proche !... En plus, j'ai vu d'autres dessins du gars, et il est visiblement super-influencé par Sardax.

 

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Maaaiiis, qui voici qui voilà ?... Bernard Montorgueil !... La pose est encore plus semblable. Même la pose des mains et la cravache.
Seulement, Montorgueil, c'est les années trente... Sardax ne devait pas être bien grand !... Alors, qui c'est qui a copié, mmmh ?...

 

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Voilà donc le parfait plagiat d'un dessin de Namio Harukawa, par un inconnu... Joli travail infographique au demeurant. Mais qui ne vaut pas, pour moi, le vrai dessin avec un vrai crayon, comme ceux de l'artiste japonais.

 

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Le rendu des formes postérieures est admirable. Une chose m'intrigue dans beaucoup de dessins de Namio Harukawa, c'est ce rouge... A voir celui-ci, je doute qu'il en soit l'auteur. La manche du chemisier est très mal peinte, particulièrement à l'entournure. Mais revenons au sujet...

 

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Encore Sardax... Mais bon, je ne peux parler ici de copie. Namio n'a pas l'exclusivité des (très) rondes adeptes du face-sitting sur de petits mecs malingres... Ça pourrait être, tout au plus, un hommage...

 

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Et puis, cela en a inspiré d'autres... Japonais également.

 

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Un petit tour maintenant chez nos amis Transalpins. Guido Crépax, bien branché SM, et d'ailleurs auteur d'une adaptation de l'Histoire d'O, joue avec une lilipute...

 

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Milo Manara, que l'on ne présente plus (et qui n'est pas davantage ennemi des tourments sensuels !) S'amuse avec la sienne. A moins que ce ne soit Guido qui la lui ai prêtée ?... On ne sait jamais, avec ces artistes pervers...

 

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J'ai moi-même beaucoup donné dans la micro-fille... Mais différemment des exemples cités plus haut.

 

Et maintenant, Sardax versus Barb !

 

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S'il y a emprunt, c'est davantage au niveau de l'anecdote.
Monsieur, tard dans la nuit, visionne des vidéos d'hommes soumis aux fesses rouges... Madame le surprend et découvre ses petits fantasmes. Qui ne semblent pas du tout lui déplaire !... Tandis que monsieur espère que la terre va s'entr'ouvrir et le soustraire à sa honte, elle presse la touche arrêt, et la fin de la nuit va prendre une autre tournure...

Les expressions et attitudes sont remarquablement exprimées, comme toujours chez Sardax.

 

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Exactement la même situation... Sauf que dans le monde de Barbara O' Toole, le garçon qui s'excite devant des images révélatrices de sa libido est un grand ado, et la dame d'âge mûr sans doute sa mère ou sa tante...
Dans les deux cas, les ordis sont préhistoriques.

Les  dessins de Barb -loins d'être inintéressants- sont inégaux, et surtout, le côté mi-dessin mi-photo m'énerve toujours un peu

 

 

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Terminons en beauté.
J'aime beaucoup Paula Meadows, Ex-star du spanking en tant que modèle, devenue dessinatrice incontournable de l' illustration et de la BD porno-SM.
Cependant, Paula est une COPIEUSE !...

 

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Et sur qui a-t-elle pompé ?... G. Lévis, rien de moins, brillant représentant FRANÇAIS de la BD érotique et flagellante (entre autres) !... (1)

 

 

 

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Persiste et signe, Paula "s'inspire" de cette planche des "Petites Filles Modèles" revues -et surtout corrigées- par Lévis, et Francis Leroi au scénario...

 

Rencontres (12)

J'estime que cette vilaine attitude mérite sanction. Paula, Demain 10 heures à mon bureau !...

 

(1) J'aimerais informer ceux qui ne le savent pas encore, que G. Levis ne signifie pas "Georges", "Gaston" ou autre "Gaëtan" Lévis. Le G. N'est là que pour permettre le calembour : "j'ai les vices"... Il était comme ça, Lévis, qui répondait au patronyme réel de Jean Sidobre, et qui était un excellent dessinateur.

 

 

HISTOIRES D'EAU-FORTE...

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 J'ai fait un sujet sur Louis Malteste en 2010 : 

http://waldoblog05.canalblog.com/archives/2010/03/25/17357336.html

Depuis, je l'ai régulièrement cité, mais j'avais envie de reparler de lui, et surtout de vous présenter quelques images de qualité supérieure à l'ordinaire. En effet, si ses illustrations ne sont pas rares sur le net, elles sont souvent d'un niveau technique très médiocre, loin de rendre justice au talent de ce grand illustrateur.

 

 

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Cette illustration est le premier dessin de louis Malteste que j'ai vu. C'était dans un fort intéressant ouvrage de Roland Villeneuve : "Le Musée des Supplices", paru chez Veyrier dans les années 1968. J'ai dû attendre internet et l'an 2006 -38 ans...- pour retrouver des dessins de cet artiste. Enfin non, ce n'est pas tout à fait vrai : dans les années 80, Dominique Leroy ressortait des fac-simile de certains bouquins des "Orties Blanches", où Malteste illustrait "Baby Douce Fille", et "Quinze Ans", tous deux de Sadie Blackeyes, alias Pierre Mac Orlan, que j'avais achetés.

Le dessin ci-dessus était légendé : "Saine émulation... Eau-forte de Louis Malteste." Eau-forte...

 

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Ce n'est pas impossible. Mais cette technique de gravure en taille douce nécessite tout de même du temps et du matos. (Pour simplifier, on dessine sur une plaque métallique (cuivre souvent) recouverte d'un vernis, et qu'on mord à l'acide.) On obtient ainsi une gravure en creux qui, une fois garnis d'encre, permet d' imprimer des estampes. Les couvertures des romans mentionnent souvent des illustrations à l'eau-forte, et c'est sans doute vrai, bien que me surprenant un peu... En effet, le matériel nécessaire devait être assez coûteux, et à moins que je ne sois arrivéà la mauvaise époque, ce genre d'illustrations est extraordinairement mal payé !...

 

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Du coup, je me suis attachéà chercher quelle technique utilisait Malteste, divertissement de dessinateur... Pas forcément simple. Eau-forte, okay, puisque c'est écrit... Mais certaines images évoquent nettement le lavis, bien plus simple à mettre en oeuvre. Remarquez, on peut aussi faire du lavis à l'eau-forte, alors !...

 

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L'image trouvée sur le net, même -et surtout- si elle a été bien scannée, présente un autre écueil : on voit la trame d'impression du bouquin !... Sauf quand ceux-ci étaient imprimés en héliogravure ( procédé d'impression en creux).

 

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Ici, les pointillés du simili ou de l'offset sont très visibles.

 

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Pour ce qui est le l'illustration ci-dessus,la robe, les bas de coton évoquent un travail au crayon-carbone, crayon-fusain... Pourquoi pas ?...

 

 

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Mais une fois encore, le manque de définition dû aux repros successives va nous faire perdre des indices, mon cher Watson !... Quand soudain... Sur quoi tombe-je ?... Le site n'a pas vocation érotique, l'on y trouve des gravures évocant les guerres napoléoniennes, des natures mortes de Mr. Chardin, maître du genre, des paysages de parfaits inconnus et...

 

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 Palsembleu !... Trois originaux de Louis Malteste !...

 

 

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Mal encadrés, mais qui vont peut-être être plus causants sur la technique employée par notre homme. (N'hésitez pas à agrandir cet extrait).

Le dessin est réalisé sur papier à grain, typiquement aquarelle. Un second cadre en relief creuse le support. Signe d'une presse ?... Mais ladite à-elle servi à l'impression de l'estampe, ou simplement à creuser le cadre ?... L'image a subi les outrages du temps, elle est gondolée.

Une question encore : pourquoi ces illustrations pour ouvrages coquins seraient-elles tirées à plusieurs exemplaires ?... Vente discrète à des collectionneurs éclairés ?... Pas impossible. Aucune numérotation ni date n'apparaîssent toutefois sur ces images.

 

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Seconde illustration de Malteste que je n'ai encore jamais vue, ce qui n'est pas son moindre intérêt. Même technique que la précédente. Scène de la vie rurale à la Malteste, dans la bonne humeur !...

 

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Malteste1 -Détail

Le réalisme classique de l'artiste s'exprime dans le rendu des mains du pépé...

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...Et dans sa trogne nourrie au calva !...
Les fesses crispées de la demoiselle portent des stigmates celluliteux habituels chez Malteste, qui travaillait souvent d'après des photos clandestines prises dans les maisons closes. C'est ça aussi, le réalisme !...

 

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Sur le plan du détail, les dessins de notre homme regorgent toujours de faisceaux de verges de bouleau... Il en traîne toujours partout.

 

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Vilaine définition d'image, qui nous prive d'un élément important :

 

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le regard de la fesseuse !... L'on perdrait quelque chose à ignorer cette expression de joie sadique qu'éprouve la dame à rougir ce cul, pour une fois ferme et pommelé !...

 

Bien, ben je ne sais toujours pas s'il y a eau-forte ou pas, mais cela nous aura au moins fait passer un moment en bonne compagnie...
Et si vous avez une idée sur la question, elle sera la bienvenue.


 

 

 

 

LA MAIN LESTE DU DABE...

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 Le "Dabe", c'est ainsi que ses amis surnommaient Jean Gabin. Ca veut dire le père, vous aviez compris. Le mec qu'on respecte.

Dans le cinéma des années 1950/1960, la gifle faisait partie de la violence ordinaire, pas plus grave que ça, en somme.
A l'école, où l'on ne fessait plus les élèves (sauf exception...) La baffe était monnaie  courante. Elle était aussi distribuée facilement dans les commissariats, et servait à corriger Ginette quand son barbeau n'était pas satisfait du rendement de la journée.
Dans le monde "normal", la mornifle était généralement appliquée par la demoiselle  envers  laquelle le monsieur avait manqué de tact, ou avait eu la main fureteuse. Certaines profitaient d'ailleurs de cette prérogative que l'on accordait aux faibles femmes devant protéger leur dignité... Il était plus rare que monsieur corrige sa femme de cette manière au sein du ménage, ce qui aurait provoqué un immédiat retour chez la belle doche, le temps de préparer les représailles... Chez les Américains, on sait que les gifles s'appliquaient plus bas, pour régler un litige conjugal.


Entre hommes, la gifle avait un côté méprisant, qui invitait à poursuivre avec du plus lourd, sauf si l'on avait à faire à un dégonflé qui filait cuver sa honte en privé.
Comme dans "Le Quai des Brumes", de Marcel Carné, où Gabin file une triple paire de beignes  à Pierre Brasseur !...
Je ne sais pas si c'est là le déclencheur, mais Gabin aura une carrière riche en claques !... Il en octroie à tout le monde, aux filles, aux mecs !... En 1954, dans : "Razzia sur la Chnouf", c'est mon copain Paul Bisciglia qui déguste. (J'avais rencontré Paul sur deux  tournages, on avait sympathisé, il me racontait ses souvenirs...)  "Quand je jouais  avec Jean", Me dit-il... En fait, j'ai vu plus tard le film d'Henri Decoin à la télé, et la scène est brève : Bisciglia, en veste de loufiat, sort un sachet de came planqué  derrière un tableau ; Gabin arrive et lui colle une paire de mandales format adulte !... Le "dialogue" s'arrête là...
Paul n'avait visiblement pas envie de parler de cet aspect des choses, mais les allers et retours de Jeannot, c'était de l'authentique !... Pas le temps de répéter, de faire de savantes esquives, non ; ça partait sec dans la pastèque, et on passait à autre chose. Au cinéma, le temps, c'est de l'argent...

 

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Bisciglia n'a pas fait que se faire baffer par Gabin, il a traîné ses bottes sur au moins deux-cents films... (C'est le type au premier plan, avec la vareuse ouverte, dans : "On a Retrouvé la Septième Compagnie").


Un an plus tard, dans "Touchez pas au Grisbi", de l'excellent Jacques Becker, c'est la môme Jeanne Moreau qui morfle.

 

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Il a son air des mauvais jours, "Max le Menteur"... Ca va partir !...

 

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Le petit pincement de lèvres, pour accompagner le mouvement, c'est excellent !... Je me suis demandé un instant s'il ne giflait pas plus vite que son ombre, mais je ne crois pas...


Et puis, il y a : "Le Désordre et la Nuit", un chouette film noir De Gilles Grangier, avec   Audiard aux dialogues . (*)

 

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Celle-là n'est pas mal non plus, vous ne trouvez pas ?... On sent bien qu'il est colère !... Et à quatre exemplaires grâce aux miroirs !... Là, on peut vraiment pas truquer...

 

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Il faut préciser que la fort jolie Nadja Tiller l'avait bien pousséà bout, et qu'après, ma foi... Elle avait eu ce qu'elle cherchait... Extrait du dialogue :

- Tu l'avais bien mérité !...
   - Est-ce que je me plains ?...

Voilà qui est clair.

 

 Il y a forcément eu d'autres joues qui se rappellent de la paume du "Dabe", mais je ne m'en souviens pas ou je n'ai pas vu les films...

 

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Quand je pense qu'il avait ce fier soutien du Front sous la main dans "En Cas de Malheur", et qu'il ne la gifle ni ne la fesse !... Remarquez, il ne demandait peut-être que ça, mais si ce n'était pas dans les vues de Claude Autant-Lara, y avait rien à faire !...

 

Bon, j'arrête là, c'est les vacances. Amusez-vous bien...

 

 




(*) Deux flics discutent en attendant l'inspecteur Valois (Gabin) :
« - Dis donc à Valois qu’il me donne un coup de fil, qu’on prenne contact, dit l'un.
- Ça fait vingt ans que tu le connais, tu peux pas l’appeler toi-même ?
- Bah quand je lui téléphone, il est jamais très aimable. Y’a quelque chose qui lui plaît pas, c’est le téléphone ou moi... Il t’a jamais rien dit ?
-  Sur le téléphone ? Non. »

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BRONZETTE

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Je reconnais que cette photo n'a rien de très original. Mais grâce à un zoom arrière...

 

 

 

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Sans trucages, messieurs dames !...


FESSEE DE MYOPE

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C'est bizarre. Moi, j'enlève surtout pas mes lunettes !...

Ces vers sévères II

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Waldo étant en mode "vacances", il a bien voulu me filer les clefs du blog. Enfin, filer, façon de parler, il a quand même relu ce que je m'apprête à vous livrer, et a validé la publication, tel un véritable rédac'chef.

Comme il l'avait indiqué ici j'aime bien détourner des chansons, pour leur donner un sens en accord avec nos passions communes. Cela m'amuse beaucoup. Le problème, c'est qu'ensuite, les paroles "nouvelle génération" restent dans la tête, vous voila prévenus.

Donc, je vous propose un détournement de la chanson de Brassens "Les Copains d'abord", que j'avais publié ailleurs il y a fort longtemps, dans une première version, et que j'ai retravaillé spécialement pour les 35 ans de la mort de mon auteur fétiche (non je blague, c'est une pure coïncidence, mais ca valait le coup de le signaler).

A gauche, les paroles originales, à droite, ma version. Bonne lecture. 

Fraise

 

 

Non, ce n'était pas le radeau 
De la Méduse, ce bateau, 
Qu'on se le dis' au fond des ports, 
Dis' au fond des ports, 
Il naviguait en pèr' peinard 
Sur la grand-mare des canards, 
Et s'app'lait les Copains d'abord 
Les Copains d'abord. 

Ses fluctuat nec mergitur 
C'était pas d'la littératur', 
N'en déplaise aux jeteurs de sort, 
Aux jeteurs de sort, 
Son capitaine et ses mat'lots 
N'étaient pas des enfants d'salauds, 
Mais des amis franco de port, 
Des copains d'abord. 

C'étaient pas des amis de lux', 
Des petits Castor et Pollux, 
Des gens de Sodome et Gomorrh', 
Sodome et Gomorrh', 
C'étaient pas des amis choisis 
Par Montaigne et La Boeti', 
Sur le ventre ils se tapaient fort, 
Les copains d'abord. 

C'étaient pas des anges non plus, 
L'Evangile, ils l'avaient pas lu, 
Mais ils s'aimaient tout's voil's dehors, 
Tout's voil's dehors, 
Jean, Pierre, Paul et compagnie, 
C'était leur seule litanie 
Leur Crédo, leur Confitéor, 
Aux copains d'abord. 

Au moindre coup de Trafalgar, 
C'est l'amitié qui prenait l'quart, 
C'est elle qui leur montrait le nord, 
Leur montrait le nord. 
Et quand ils étaient en détresse, 
Qu'leur bras lancaient des S.O.S., 
On aurait dit les sémaphores, 
Les copains d'abord. 

Au rendez-vous des bons copains, 
Y'avait pas souvent de lapins, 
Quand l'un d'entre eux manquait a bord, 
C'est qu'il était mort. 
Oui, mais jamais, au grand jamais, 
Son trou dans l'eau n'se refermait, 
Cent ans après, coquin de sort ! 
Il manquait encor. 

Des bateaux j'en ai pris beaucoup, 
Mais le seul qui'ait tenu le coup, 
Qui n'ait jamais viré de bord, 
Mais viré de port, 
Naviguait en père peinard 
Sur la grand-mare des canards, 
Et s'app'lait les Copains d'abord 
Les Copains d'abord.

 

Ah non ce n’est pas un cadeau
D’être tendance maso-sado
Même si parfois j’en doute encore
Oui, j’en doute encore
Quand cette idée vient dans ma tête
Un seul moyen pour qu'ça s’arrête,
Il me faut une fessée encor,
Une fessée encor !

Ce n’est pas une chose avouable
Dir' le mot j'en suis incapable,
Mais quand enfin l'on est consorts
'Fin l'on est consorts,
Il déculotte et sans vergogne
S’il a envie ou si je grogne
Et me donne une fessée encor
Une fessée encor !

Quand il m’impose la position
Je me plie à sa discrétion,
Je brûl' de rester sage alors
Rester sage alors
Fouet, martinet, tapette à mouche
Ou simplement sa main qui m’touche
Sur mon derrière il tape fort, 
Une fessée encor !

Je n'suis pas un ange non plus
Mais une agaçant' résolue
Garce, insolente et plus encore
Lente et plus encor
Chercher toujours, chercher pardi
Et ma note qui s'alourdit,
Tombe de sa voix de stentor
"une fessée encor !"

Au moindre son de chair qui claque
Ma p’tite culotte devient opaque
Je veux ne plus être indolore
Plus être indolore
Mais quand mon cul voudraient qu’ça cesse
Qu’mes mains le protègent, S.O.S !
C'est là qu'il redouble d'efforts
La fessée encor !!

Rouges mes joues, rose sa main
Et son doigt qui m'envoie au coin
Des cris qu’on entend de dehors...
C'est qu'il est retors !
Oui mais jamais au grand jamais
De la fessée ne suis lassée,
Je la mérit' de mon mentor
Du soir à l'aurore !

Des fantasmes j’en ai eu beaucoup
Mais le seul qui ait tenu le coup
Qui mette toujours du baume au corps
jour du baume au corps
Me réjouit, paradoxe à part,
Dès qu'apparraît le père fouettard,
Et s’appelle la fessée encor,
La fessée encor !



FUCKING TUESDAY !...

CARTE BLANCHE A HUYANA (suite)

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A l'époque, d'aucuns avaient trouvéà l'histoire un goût de trop peu... Voici de quoi les satisfaire.

 Pour mémoire, le premier volet de la Carte Blanche d'Huyana : 

http://waldoblog05.canalblog.com/archives/2016/03/03/33457769.html

 

 

Où est Waldo ?  2

 

Qui s’en souvient ? En mars dernier, et au nom de la très légitime solidarité féminine, je me compromettais définitivement en passant du statut de fille bien sous tous rapports (y compris rapports sodomites, triolismes et saphiques) en assassinant le pervers bien connu, Waldo.

J’en ai parlé ici à l’époque…

Victime de mon inexpérience, j’avais négligemment laissé traîner ma culotte à conviction sur la tête du butor décédé…

Il m’en avait donc coûté de traverser la ville à moitié nue, suivie par un troupeau masculin mugissant et fasciné par le spectacle de mon édifesse de la raie publique… Mais surtout, je m’étais condamnée à faire croire à la survie de Waldo, afin d’éviter toute poursuite judiciaire. Il me fallait dès lors impérativement continuer à alimenter son blog d’une part, et de l’autre brailler qu’il ne voulait plus voir personne.

Au final, la galère dans laquelle je m’étais embarquée n’avait pas semblée bien dure à manœuvrer… Je postais quelques textes agrémentés de trois ou quatre photos… Au début la cadence de blog en réclamait toutes les semaines, mais rapidement, je décidais d’espacer… Le quidam habituel qui traîne ses guêtres chez W tous les 4 du mois commentait. Je répondais les lieux communs familiers du vieux bonhomme, en effectuant deux ou trois copier-collés des mêmes blagues éculées et chacun semblait y trouver son compte.

Au bout de quelques mois, soucieuse de sevrer le bon peuple de son opium progressivement, j’ai abandonné la prose pour ne plus poster que des images, laissant le lecteur faire lui-même les commentaires… Et puis, un jour, j’ai arrêté. Fini, je ne postais plus.

Ce fut ma seconde erreur (après bien entendu l’oubli de la litigieuse lingerie identifiée comme mienne)

Quelques réclamations parurent… Je joignis hypocritement mes doléances à celle du chaland, avant de me consacrer à d’autres activités plus ludiques…

Mal m’en prit, puisqu’un jour, je constatais avec étonnement que le blog semblait revivre… Un post signé Fraise était mystérieusement apparu. Elle y entonnait virtuellement quelques chansons paillardes de sa transformation.

Je n’eus que le temps de la surprise, car mon i-phone résonna d’un appel de Fraise elle-même: « Huyana,  me dit-elle, Waldo ne répond plus à mes messages… Il commente encore vaguement son blog, mais il y a un truc bizarre… Chais pas, j’le sens pas. Il est étrange. Du coup, je me disais que je viendrais bien le voir là, maintenant… Le 12 novembre… Tu pourrais m’accompagner ? »

L’angoisse autant que la surprise me donnèrent un haut le cœur à me faire revenir la fellation du petit déjeuner. « Hein !? Beuglais-je ? Tu veux refréquenter ce monstre ?? Mais je croyais qu’il t’avait fait mal au-delà du bien ?? » Fraise éclata d’un léger rire : « Allons… Tu sais bien ; pleurnicher, ça fait partie du jeu. Au fond, Waldo, je l’aime bien, et j’aimerais le revoir. » Je suffoquais d’une stupéfaction rageuse, tandis que, lancinante, tyrannique et pulsionnelle, l’envie d’un second homicide, appliqué cette fois à Fraise, m’avait envahie toute entière. Comment ? J’avais risqué cher et chair, je m’étais entachée dans un crime crapuleux,  j’avais joué les redresseuses de tordu, et tout ça pour quoi ? Pour une ingrate gravement atteinte du syndrome de Stockolm et qui se permettait maintenant de jouer les volatiles ??

Je marmonnais d’une voix hébétée « Mèèèè… Si tu débarques chez lui comme ça, et qu’il n’est pas là, ou qu’il refuse d’ouvrir ?... »« Aucun souci, dit la mignonne toute joyeuse, j’ai la clé bien évidemment ! »

Bien évidemment…

Horreur ! Epouvante ! Abomination ! Il fallait instamment que je bloque cette forcenée avant qu’elle ne découvre le cadavre putréfié du vieux !

J’allumais en hâte mon PC, dans l’idée de rédiger un post waldotien susceptible de refiler un ulcère de rebut à tout fâcheux qui serait tenté par une visite à l’improviste telle que celle envisagée par Fraise. Hélas… D’autre ont connu avant moi l’angoisse de la page web blanche : Pas un pouce de iota de début d’idée ne me venait au clavier… Forcée ainsi d’admettre que je ne manifestais plus aucun talent pour la littérature pornographique de série B, il ne me restait plus qu’une solution : l’appel à l’équipe.

 

J’envoyais un message à Ellie via skype :  « Salut, c’est Huyana  Dis… Je crois avoir commis une erreur de psychopathe. Tu peux m’aider ? »

La réponse arriva l’heure suivante : « Je ne savès pa que tu était devenu psychopâte. Mais ses bien : les panzani aussi ons droit à un psycologue. Sinnon oui, je peut t’aidé. Que doi je faire ? »

Chère Ellie… Elle a le cœur sur la main aussi sûrement que d’autres ont la main sur ses fesses !

Je lui rédigeais un mail lui expliquant que les faibles disponibilités horaires de Waldo, qui avait embrassé une nouvelle carrière d’acteur très prenante, ne lui laissait plus loisir d’alimenter son blog. Il nous chargeait de le faire en son nom, incognito… Il avait besoin de temps. Pour lui. Il ne voulait voir rigoureusement personne. Je rajoutais à Ellie que j’étais moi-même débordée, et que sa créativité légendaire nous permettrait à toutes deux d’aider celui que je surnommais hypocritement « notre vieil ami ». Je profitais également du mail pour refiler les clés du blog à la donzelle.

 

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Je m’effondrais ensuite dans le canapé, une bouteille d’alcool pour m’hydrater un brin, après tant d’émotion.

Après avoir succombéà quelques heures d’un sommeil survenu dès la troisième bouteille, je consultais mes mails… Ellajenesaisquoi m’avait envoyé l’étrange message suivant : « Super idée ! Je peux me libérer. Je serai là samedi. Chouette ! »  L’étonnement passé, je jetais un coup d’œil au blog de Waldo.

Dire que le résultat des efforts de celle que j’avais pourtant pressentie pourtant comme mon alliée ne fut pas à la hauteur de ce que j’espérais reviendrait à imaginer se réveiller dans le lit d’Obama et découvrir qu’on a en fait pompé Trump toute la nuit !

Sur la page d’accueil du Waldoblog des ballons multicolores clignotaient. Le texte titrait : « Faisez la fêtes chez Waldo ! » Et cela continuait ainsi : « Nous vous invitont chez luis le samedi 12 novembr. Ses une surprise parce que Fraise as les clé ! Apportez tous des chipses et Huyana amaine le pinart ! Ça va être l’éclatade totale ! On va fêté la sein Waldo ! Signé : Ellie »

Sous le texte était postée une photo ou une quinzaine de playmobil se tenait en file indienne, mimant une scène de pénétration collective façon caddies de supermarché, et que j’aurais pu, en d’autres temps, trouver mignonne.

Horreur ! Epouvante ! Abomination ! Je décrochais illico mon téléphone et appelais la traîtresse : « Putain ! Hurlais-je, Qu’est-ce que tu as écrit ? » Ellie semblait toute enjouée : « Qu’est-ce qui se passe ? C’est parce que j’ai écris « éclatade » ? Je n’étais pas sûre… Ça se dit « éclatade » ? » Je rugissais « Certains le disent, mais ce n’est pas là la question ! Ce n’est absolument pas ce qui était convenu ! »« Mais calme-toi, voyons. Je connais Waldo : il adore les surprises et les visites improvisées. Il va A-DO-RER. Et puis… J’ai déjà reçu pas mal de réponses positives. Mmmh… Attends… Y’a le prof Max qui vient, et  aussi Mike, Emma et Manioc. Antoine a dit qu’il apporterait l’appareil photo. Et d’autres encore… Ça va être très chouette ! »

 

Foutue. J’étais foutue. Mon crime allait être découvert, et, j’en étais sûre, tout mon désir de créer un monde meilleur par l’épuration du vice ne serait pas reconnu. Mon acte salutaire serait transformé en crime abject, et j’allais voler dans une taule où il me faudrait réapprendre à vivre en me forgeant une philosophie définitivement lesbienne…

Un sentiment de résignation froide et lucide m’envahissait. Tant pis : si il n’était pas possible de s’en défier, j’assumerais mes actes… Et puis, au final, la perspective d’un avenir saphique, fut-t-il carcéral, avait un côté attirant…

J’accompagnerais tout ce bon peuple à la sauterie macabre qui se préparait… Si il était possible d’éviter la catastrophe, je le ferais, et sinon, l’univers des recluses inverties m’ouvrirait largement les portes de son bagne !

En arrivant devant chez le monstre, le sang tapait dans mes veines, si fort qu’un bruit insupportable devait certainement résonner dans tout le quartier. J’espérais secrètement que les invités se soient décommandés dans un même mouvement de foule… Hélas, trois fois hélas : ils étaient là.

 

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Une vingtaine d’hommes et de femmes connus ou non, tous hilares et joyeux, et tenant dans les bras des ballons de baudruche en forme de mickeys, des fleurs et des cadeaux. Certains s’étaient déguisés… Une fille que je n’avais jamais vue portait le costume de Peggy la cochonne, dans un objectif manifestement libidineux mais que je préférais alors ne pas chercher à comprendre… Et ça riait, et ça chantait.

J’ai tenté alors de lancer mon dernier bourrin de bataille, en ultime défi face à l’inexorable : « Waldo m’a appelé tout-à-l’heure. On peut pas y aller : il a une gastro épouvantable ! Il se vide de partout, et en plus c’est contagieux ! » Une voix hystérique de bonheur me répondit dans un cri « Géniaaaal ! Moi j’adore tout ce qui est scato ! » Et la masse humaine se mit en branle, m’emportant avec elle vers l’inéluctable moment de la découverte de celui qui a dû se racornir, se friper jusqu’au stade où la putréfaction lui a liquéfié les chairs en inondant le tapis du salon.

L’excitation du groupe était palpable. Ellajenesaisquoi me murmurait à l’oreille qu’elle ne quitterait pas l’appartement du vieux sadique sans avoir dansé nue avec moi sur la table. Un autre type me suivait de près, en tentant de frotter son entrejambe contre mes fesses pendant la marche. Ce n’était manifestement pas chose aisée car le groupe avançait de plus en plus vite. Ses efforts en étaient presque touchants, d’autant qu’il joignait la parole au geste « Hé Huyana, tu connais la ressemblance entre un chat en moi ? »« Quoi ? Tu bouffes du whiskas ? »« Ben non : j’ai neuf queues… »… La belle affaire ; si j’avais neuf ouvertures, je serais soit morte, soit dans un cirque ! Je n’eus pas le temps de répondre à l’étrange alien car nous arrivâmes sur les lieux de mon crime.

Fraise glissa la clé dans la serrure, la tourna, poussa la porte et entra en premier. Nous suivions tous… J’ai pensé, résignée : C’est la fin… J’ai perdu…

 

Waldo est assis sur une chaise. Il lit une revue. Il lève un regard étonné. « Une surprise ? Quelle bonne idée. Rentrez donc tous »

Comment est-ce possible ? J’étais certaine de l’avoir estourbi… Que s’est-il passé ?

Chacun se précipite dans le salon. Je suis la dernière à rentrer… Mortifiée d’étonnement, je regarde celui que je prends pour un fantôme. Je passe devant son regard froid et sens qu’il me pince violemment la fesse.

Je pousse un cri scandalisé: Décidemment, cet homme n’a pas plus de savoir-vivre que de savoir-mourir !

« Vous n’allez pas en plus vous plaindre ? Après l’attitude scandaleuse que vous avez eue lors de notre dernière rencontre ? Aaah… Sachez que ce n’est pas passé loin. J’ai failli y rester, espèce de garce ! »

Abasourdie, je tente de me défendre mollement : « Allons, nous nous sommes mal compris… Il s’agissait d’une taquinerie : je voulais juste renverser le jeu du dominant et du dominé… Et vous savez… Parfois le jeu glisse et dérape… Et… »

« Ce que JE sais coupa-t-il sèchement, c’est que, entre une domina maladroite et une meurtrière, il n’y a effectivement qu’une différence d’intention. Ce que VOUS allez apprendre, c’est la différence d’intention entre un jeu et une réelle correction. »

« Euh ?? »

« C’est ça, ou la police. Sachez que je filme toujours mes actes, et que ma web cam a enregistré notre entrevue musclée… »

Et voilà, après avoir tenté de faire le bien, je n’ai non seulement obtenu aucune reconnaissance pourtant légitime, et je sens bien que je vais probablement me retrouver dindon de la farce… Ou dinde farcie, tout dépendant de l’imagination dont peuvent être munis les satyres…

 

 

VOEUX 2017

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Le Chat

Je reviens sitôt que possible. Merci de vous inquiéter à mon sujet, mais faut pas !..

A bientôt !...

Waldo

 

 

 

 

ENFIN DU NOUVEAU !...

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Selon le "Canard Enchaîné", dont on connaît la fiabilité des informations, Waldo serait sur le point de réapparaître. Nous n'en savons pas davantage pour le moment. Une chose est certaine : il est bien vivant.

Je continue cependant mon enquête personnelle. Je tiendrai informé tous ses fans éplorés.

Nestor Burné
Détective privé diplômé.

 

Nouveaux Eléments

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J'étais assez étonné que "Le Canard" ait des renseignements sur Waldo. Mais en payant  quelques verres à l'un des journalistes  - que je ne nommerai pas -, j'ai appris que Waldo était passé les voir, suite à la parution d'un dessin de l'excellent Pétillon,  publié voici quelques mois :

 

A Pétillon

 

Il leur a proposé des dessins de filles fessées, et il a même failli leur vendre un martinet. Mais c'est vraiment pas leur truc.
En tout cas, ça prouve au moins que Waldo est à Paris.
Je poursuis l'enquête.

Nestor Burné



 





Mon Enquête Avance

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Un des commentaires sur le Waldoblog a attiré mon attention. C'est celui de Mademoiselle Desdémonne, qui semble bien connaître le disparu :

"Je parie qu'il est alléà la Musardine livrer des dessins destinés à illustrer un ouvrage. "Écrit-elle.

J'ai fouillé dans les archives du blog, et j'ai retrouvé ceci, à la date du 03 oct. 2013 :

 

Blog

 

Nous savons donc, à présent, Que Waldo et Eric Guez ne font qu'un. Mon enquête avance.
Et en effet, sur le site de La Musardine, que vois-je ? :


musardine

 

Incontestablement, le recherché et cet éditeur se connaissent, et font affaires ensemble. Demain, j'irai sur place. La piste est chaude.

Nestor Burné.

Article 0

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Je suis descendu à Père Lachaise, et j'ai enquillé la rue du Chemin Vert.
J'ai sifflé un ballon de baujolais au Sens Unique, à l'angle de la rue Merlin, où j'ai quelques habitudes. La Musardine, c'est à deux-cent mètres.

 

Sens unique

 

Vitrine-01-jpeg

Une demoiselle pratiquement nue, avec les miches flamboyantes, encombrait l'entrée.   Il paraît que c'est assez courant, dans la maison. Je l'ai faite pivoter sur elle-même comme un tourniquet,  et je suis entré dans ce temple du vice imprimé. De bien beaux livres, entre nous, mais je n'étais pas là pour causer littérature.

J'ai abordé le sujet de ma venue avec le libraire, un costaud sympathique au regard de braise ;  il connaissait très bien le recherché, même qu'il  l'avait vu la semaine précédente. Ils avaient discuté avec le boss de la maison, d' un bouquin avec des tas de dessins cochons, qu'ils devraient éditer d'ici peu.
 
J'ai appris également que le désormais - presque -  retrouvéétait sur le point de quitter Paris, direction Bruxelles. Aujourd'hui même !...
Je vais contacter mon commanditaire,  pour savoir si je dois bondir dans un TGV et poursuivre le personnage outre - Quiévrain. Je vous tiens au jus.

Nestor Burné.

Note à benêt :

D'après Mr. Frédéric ( c'est le libraire ) la houri exotique devrait faire gaffe à ses jolies fesses, si le dessinateur coquin lit ce qu'elle a écrit sur son blogue.
Et il y a gros à parier qu'il a déjà lu...

INCROYABLE !

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Décidément, plus l'enquête avance, plus je découvre des choses bien étranges... Exceptionnelles, même, j'hésite pas à le dire !...
 
Mon client m'ayant donné le feu vert, je suis maintenant à Bruxelles, toujours à la recherche du graphiste fesseur.
Mercredi matin, j'ai acheté le "Canard" dans un point presse. Il coûte 20 centimes de plus en Belgique. Ça ira sur ma note de frais. Mais je n'ai pas regretté, vu ce que j'y ai découvert...

Qui aurait imaginéça : Waldo est collègue de la secrétaire d'Etat Marlène Schiappa !... Non, je n'ai pas bu plus que d'habitude !... Lisez ça, au lieu de ricaner bêtement :

 

Canard


Mais si mon enquête me mène dans les hautes sphères de la politique, je vais augmenter mes tarifs, moi. Ça devient dangereux.

Nestor Burné.
Mais faut pas pousser quand même.





Fin de la Traque

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Je suis assez emm - bêté. J'ai retrouvé Waldo !...

Je devrais être content, vous allez me dire. Le problème, c'est que je ne l'ai pas exactement trouvé ; enfin, pas comme j'aurais dû...
 Oh, et pis merde, autant parler vrai : c'est lui qui m'a trouvé.
J'ai un peu honte, mais on en meurt pas, hein ?... On peut pas être gagnant à tous les  coups.

Depuis une bonne semaine que je suis à Bruxelles, j'ai fureté partout, principalement dans les librairies, et les endroits où l'on vend des choses, euh, grivoises. Du cul, quoi, parlons Vrai.
Je suis alléà la boutique "Minuit", galerie du Centre, pas loin de la Grand-Place. Pas moins de trois vitrines bourrées de trucs fétichistes, des costumes, des accessoires, des fouets, des cravaches, des godes, des produits que je ne sais même pas à quoi ça sert...

 

minuit1

minuit2

minuit3


Le patron, Jürgen, qui connaît très bien le recherché, m'a reçu dans son bureau, à l'étage :

- Waldo ?... La dernière fois que je l'ai vu, c'est quand il a sorti son recueil de dessins... Faites-lui bien mes amitiés, si vous le voyez !...
Il était très occupé, il m'a donné une adresse que j'ai notée dans mon petit carnet  crasseux. C'était pas trop loin, place Fontainas.

 

Chine

 

Dans cette librairie plutôt orientée, on le connaissait aussi, l'éclipsé, mais il n'était pas passé depuis longtemps.
De lieux sulfureux en places inconvenantes, j'ai atterri ici, à deux pas de l'église des  Riches-Claires :

 

Rob1



Rien qu'à voir les instruments chromés et pénétrants qui envahissaient la vitrine, parlons vrai,  j'ai failli aller au refile. J'ai pris une grande inspiration et j'allais entrer dans le magasin, quand une voix a dit dans mon dos :
- Pas la peine, Burné. C'est trop gay pour vous, ici !... Il ne feraient qu'une bouchée du petit flicaillon moisi...

Vous avez pigé : c' est le manquant à l'appel qui, finalement, m'avait mis la main dessus !...

Nestor Burné, pas fier.

Salut à Toutes et à Tous. C'est Nestor.

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Y'a eu comme un blanc. Mais c'est pas complètement de ma faute, faut que je vous éclaire.
Quand le disparu m'a trouvé, tout c'est passé très vite. Il était assez rigolard, mais je sentais bien qu'il était agacé. Il m'a dit :
     - Tu tombes mal, j'ai des choses importantes à faire. Ça ne m'arrange pas du tout d'être retrouvé, du moins, pas maintenant. J'ai bien envie de te tuer !...

    Il s'est approché, l'air pas gentil.  Instinctivement, j'ai fait un pas en arrière. Comme j'étais au bord du trottoir, j'ai mis un pied dans le caniveau ; la dénivellation inattendue m'a déséquilibré, et je suis tombé sur le cul. Et sur la chaussée. Le type a eu beau freiner, j'ai fait intimement connaissance avec la calandre de sa vieille Lada. Avant de partir dans le cirage, je crois avoir entendu le recherché retrouvé qui s'exclamait : "Aaaah mais quel con !.."

Je me suis réveillé dans un lit d'hosto. La jambe gauche, le bras gauche, la clavicule gauche sont en réparation. Moi qui suis plutôt de droite, ça me gêne assez. J'en ai au moins pour trois semaines, m'ont annoncé les médicastres.
Waldo m'a amené un ordinateur portable. C'était pas vraiment un cadeau. Il a dit :

     - Puisque tu n'es pas mort, ce qui aurait bien fait mon affaire, tu vas m'être utile. Ok ?...
     - Je ne vois pas ce qui m'y oblige, que j'ai répondu.

     Le salaud a laissé tomber l'Asus sur ma jambe et disant : "oh pardon !"  Quand j'ai arrêté de crier, j'ai révisé le tir.
     - Bien sûr. Que puis-je faire pour vous ?...
     - Tu vas me remplacer sur mon blog. On te connaît déjà un peu, avec tes rapports débiles... Je vais te filer quelques clés. Voilà un disque externe, il est plein de docs .

Il y a des sujets en attente, des idées, des projets. Tu trouveras bien quelques trucs intéressants pour mes fidèles lecteurs qui se languissent.
Inspire-toi de ce que j'ai publié depuis sept ans, c'est fastoche !... Mais je surveille, hein ?... Si tu fais le mariole, je te pourris la vie comme t'as pas idée !... J'ai des relations, dans cet hosto...

Avant de redisparaître, Waldo m'a fait un topo sur la façon de publier des articles. Je ne suis pas expert, mais je devrais m'en sortir. Il m'a aussi laissé un n° de phone, en cas d'urgence.

Avant de partir, il a marmonné quelque chose que je n'ai pas bien pigé : "C'est Bertrand qui a raison... Ils m'auraient collé Jack Palmer aux trousses que ça n'aurait pas été pire !..."

Nestor.

PS :
Maintenant qu' on va être amenés à faire un bout de chemin ensemble, vous pouvez m'appeler Nestor, hein ?... Ce sera toujours mieux que de déformer mon blase comme l'ont fait pas mal de filles, jusqu'ici. Je suis assez estropié comme ça.


Dossier

C'est un premier essai. Je ferai mieux la prochaine fois.

N.

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